“Et voilà” ?
Oui. Je sais. Cela fait presque dix ans que j’habite sans l’habiter le Web, cumulant ici des bookmarks en ligne, là des références bibliographiques, ou là encore, quelques slides, etc. Et il y a eu les commentaires sur les biblioblogs des autres, aussi (désolé les amis). Les traces laissées, volontairement ou pas, dans des débats trop souvent non suivis comme il l’auraient mérités. Plus qu’habiter, je squatte en fait, et depuis pas mal de temps.

Puis, surtout, les fameux “réseaux sociaux”, ou média, ce Web dit social quoi, où les newsfeed et les notifications ne donnent aucune chance de se poser pour quelque peu argumenter – si tant est que j’en sois capable – apporter sa petite brique, plutôt pierre, sans doute grain de sable…; la plupart du temps atome de silice. Et ils ont pris une (trop) grande place ces réseaux, ayant été mes outils de travail durant plusieurs années CM (pas Cours Moyen, mais Community Management).
Twitter, oui; mais pas que.
Tout de même. Son ton si particulier. Son rythme, ses flux brouillant les frontières entre veille et diffusion, entre conversation et simple fonction phatique . Sans parler des notifications, des algorithmes qui captent si efficacement notre attention. Trop peu de caractères donc, des plate-formes sociales trop orientées, refermées mine de rien sur nos réseaux, Quelle que soit la taille de ceux-ci. Trop de couches d’usages spécifiques superposées, de tons propres à chacune, de grilles de lecture pour initiés, de hashtag qui, in fine, font prendre bien des risques qui bien des fois, ne sont que bravoures masquant des facilités, la paraisse d’approfondir,
#idnum
Il y a aussi le besoin d’être logique avec soit même : en 2011 j’enjoignais des doctorants à prendre en main leur présence numérique, en 2015 je renouvelle cette conviction devant d’autres doctorants en SHS. Continuer à en parler et ne pas le faire pour moi même eut été pour le moins délicat. Se ménager un petit espace (public) sans stratégies identitaires ? Ontologiquement Illusoire. Disons donc plutôt un lieu où une bonne partie de celles-ci seraient résumées, ou en continuelle construction, comme ailleurs.
Pourquoi ici et pas ailleurs ?
Je vous vois venir. Mais oui, en arrivant dans un établissement SHS, j’ai bien pensé que le plus logique était un truc sur la fantastique hypotheses.org. Avant tout parce que je suis persuadé que c’est de cette façon qu’il faut procéder et non autrement : se lancer, (tenter d’) utiliser les mêmes outils que les ens-chercheurs que l’on sert et dont on leur parle, participer à leurs communautés, même de loin, explorer leurs plateformes, se brancher à leurs flux, expérimenter leur quotidien. Tout autre option consiste à répéter des démarches qui ont fait la preuve de leur inefficacité, soient parce qu’elles aboutissent à pas grand chose, soit parce que le temps d’aboutir on découvre que les prémisses ont changé… Mais, franchement, ne pas blogger durant des années pour tout de go ouvrir un carnet… Surtout : on parle de carnet de recherche. Bien des collègues et des BU relèvent brillamment le défi, mais ces collègues présents sur la plate-forme d’OpenEdition sont pour le moins..émérites ! Repoussons donc à plus tard cette…hypothèse.
WordPress donc :
Une plateforme, sinon LA plateforme. Libre et installable en 3 cliques si un jour j’ai le temps et les raisons de partir. Et puis aussi la machine sous hypotheses.org. « What else ? »
En mode hébergé : pas le temps et l’envie de bricoler, ou plutôt la crainte d’y trouver sinon dans les premiers temps une bonne raison pour peaufiner de la cosmétique et ne pondre aucun contenu; pour l’instant. Plus tard peut être.
Je sais ce que vous allez dire : le truc du moment, c’est Medium. Et…je plussoie.
Si, si, allez-y voir. Pour autant que l’on ai un petit peu l’habitude de lire régulièrement du web, long, sur du multi-écran (smartphone + tablette + écran classique), on ne peut qu’être bluffé par le saut qualitatif ; enfin moi en tout cas je l’ai été. Une autre approche pour comprendre est de chercher « wordpress theme medium like » dans un moteur.. Bref, c’est beau, et terriblement efficace. Son atout est surtout à mes yeux un workflow éditorial collaboratif avec commentaires dans les marges. Passer de rien à Medium, pourquoi pas. Encore faut-il avoir beaucoup de texte à mettre en ligne.
Much Ado about nothing…
Que vais-je y mettre sur ce blog ? Rien de bien défini. Je n’ai pas de programme.
“A ben bravo, tout ça pour ça…!.
Oui, désolé.
Bon, creusons : il sera sans doute question de raisonnances. Ha, ok. Entre quoi donc ? Disons…entre les projets pro passés et activités présentes; entre peut être les signaux hors monde de l’enseignement supérieur et de la recherche ici et ce que j’en vois, de ce monde, depuis le prisme d’une bibliothèque universitaire. Entre ma veille et celles des autres. Entre l’info-doc, nos cultures métiers et les enjeux des changements nécessaires à l’heure du tout numérique. Donc de l’IST sans nul doute, à la base; avec un fort biais d’open access , d’open science, de numérique, de réseaux sociaux, de médiation numérique, voir de culture numérique, qui sait ? Peut être de temps à autre, des réminiscences d’une ancienne passion tenace pour les projets de numérisation et bibliothèques numériques. Des trucs en rapport avec l’innovation pédagogique aussi, la veille. Plus probablement, justes quelques retours sur des pratiques « propersonnelles » et quelques astuces glanées à droite à gauche rapidement testées (ou pas). Bref, rien de sérieux (sans parler des fautes d’orthographe).
Mais, de toute façon, il était temps de se jeter à l’eau, non ?
Sur l’image : double clin d’œil. 1. Illustration d’Ignition, terme employé par un obscur EnsCh pour teaser ses billets 2. Soyouz, lancé en Guyane, où j’ai passé mes 18 premières années. Et parce que l’on a rarement l’occasion d’aligner deux termes aussi évocateurs dans une même phrase. De toute façon il n’était pas question que l’on se tape une énième navette décollant de Floride; nous avons un port spatial en Europe, que diable !…
…sauf que ça n’a pas été de tout repos. Sur Flikr Commons en effet, malgré la remarquable formidable présence du Cnes sur les média sociaux dont Flickr (jadis suivi assidument dans ma période CM orienté médiation scientifique), on trouve finalement très peu d’images des lanceurs partant de Kourou sous Creative Commons; les magnifiques images du Cnes sont « sous copyright » pour la plupart. Un passage sur la photothèque institutionnelle permet d’y voir plus clair (un cas d’école d’ailleurs pouvant illustrer les questions de dissémination d’un cliché et droits associés démontrant l’intérêt d’une approche DAM : là vs ici), mais l’usage est restreint (usages « scientifique » et « éducation » bien entendu tolérés, mais je n’ai pas osé prétendre ni à l’un, ni à l’autre). Idem pour l’Esa même si les usages possibles sont plus étendus semble-t-il. In fine, c’est sur Wikicommons, via en.wikipedia.org que je déniche un lien vers quelques clichés du 1er vol Soyouz en CC…sur le Flickr de DLR German Aerospace Center…la page wikipedia ayant été trouvée via la recherche d’image Google. L’entonnoir, toujours.