J’en avais eu marre. Juste assez.
Et, après x années de partage de ma veille sur les réseaux, d’abord via les outils de social bookmarking (ici fût un temps, puis là) et de ma biblio (ici d’abord, là, et finalement là bien entendu) ou des deux (ça devenait compliqué mais c’était super chouette ici), j’avais fermé les flux.
Et ouai, même que si.
En venir à passer ses bookmarks diigo « private » par défaut. On vit ds 1 relativt écoeurant#3èLoiduSorcierenBU#darkmetaveille#cryptomnésie
— (((Alain Marois))) (@amarois) 10 novembre 2016
Et, croyez moi, pour quelqu’un qui a formé aux flux rss, au partage de signets, durant l’explosion du « web 2.0 », ça faisait mal.
Moi, les flux, j’y crois à fond, depuis longtemps; on peut faire des choses vraiment sympa avec des flux d’ailleurs, pour peu qu’on y soit habitué, ou juste qu’on fasse des liens entre divers éléments (« qu’on soit un hub luttant contre les silos » serait une belle image aussi, mais de loin trop prétentieuse) :
Hop ! Flux rss des dépôts HAL-EC-LYON (fulltext) redirigé vers le #twitter Centrale Lyon; on verra bien… #valorisation #oa #HAL
— (((Alain Marois))) (@amarois) 8 décembre 2010
Mais, que voulez-vous, il y a un moment, à force de n’avoir aucun retour tangible, sinon de la communauté et des réseaux, et de constater indice après indice qu’en même temps certains y étaient branchés en continu. Bref.
Cela a été simple, et rapide :
- sur Diigo.com qui me sert depuis avril 2009 de plateforme de centralisation de ma veille, j’ai annulé publication du flux RSS en désactivant « Enable RSS feed for both public and private items« ,
- sur le bookmarklet Diigo toujours, l’option « privée » était la norme désormais pour chaque signets envoyé dans les nuages,
- sur Zotero, réservoir de ma biblio (lue ou pas), j’ai passé ma bibliothèque en privée.
Bon, je suis revenu sur certains points, puis j’ai replongé #modeyoyo…
Autodéfence n°1 : passage de la bibliothèque zotero en privé
— (((Alain Marois))) (@amarois) 15 mars 2018
Oui, je sais, c’est mal. Ou alors plutôt « on s’en balance de tes états d’âmes ». Right.

Le souci, c’est que quand on forme à l’identité numérique (depuis un certain temps), à la veille (notamment de futurs collègues conservateurs et bibliothécaires à qui l’on parle de méta-veille), des chercheurs aux identifiants pérennes et aux différentes options de gestion-valorisation et interconnexion de leur présence numérique, etc, cela pose quelques petits soucis (à minima : on passe pour un schizophrène; ceci dit c’est une façon de se couler dans la masse d’une certaine façon).

Bien sûr, j’ai continué à diffuser (un peu) et à retwitter (beaucoup plus) sur Twitter, Pour le réseau, et pour les mèmes et les #hashtag. Mais bon, tout le monde vous dira que Twitter, ça n’est pas sérieux. Par contre le gros avantage des tweets, c’est le côté public (très visible plutôt; ça peut d’ailleurs aussi devenir un problème) et horodaté (oui, des bookmarks et des réf. zotero aussi; mais c’est beaucoup plus obscur, on peut moins facilement pointer directement via un permalien, les « intégrer », etc).
Et puis, zut, comme il faut aller de l’avant, que l’on y croit (si, si, finalement; ça paraît comme ça, mais j’y crois malgré des moments de découragement), que les parasites ne sont qu’anecdotiques pour un zébu broutant nonchalamment dans les pripris guyanais en regardant décoller les fusées (allégorie inside: je ne pense pas avoir de cornes, mais incarner de plus en plus le rôle d’un ruminant uniquement témoin des innovations lancées ici ou là, tout en haut vers l’infinie et au-delà), et qu’il faut surtout plus qu’avant tenter de démontrer par le faire plutôt que par le dire, qu’il est très pratique de proposer une URL vers un marqueur Zotero groupant des références de sa bibliothèque à la fin d’un diaporama en complément d’une mini-biblio, parce qu’on veut pouvoir faire la même chose pour des bookmarks, présenter un profil homogène via son Orcid (qui peut signaler différents comptes au-delà des publis), se simplifier la vie avec IFTTT, etc, que fermer est décidément totalement contre-nature pour un formateur et ampute une partie de ses pratiques voir de sa façon d’appréhender son « rôle » en tant que professionnel de l’IST, et bien…on ouvre.
Et finalement c’est compliqué de chercher à promouvoir une approche stratégique de la veille en BU, une certain forme d’organisation apprenante, avec des flux volontairement fermés.
J’ai donc ré-ouvert mes flux.