Campus du Libre, 1ère édition : avec du Zotero dedans !

Une joyeuse bande d’universitaires et affiliés motivés a eu l’idée de programmer Le Campus du Libre, un évènement autour des logiciels libres (Open Source) à Lyon.

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Campus du libre, 1ère édition

Le but premier et assumé est de montrer aux nouveaux entrants en L1 qui n’ont – peut être – connu que Windows ou Mac et des technologies propriétaires et fermées des alternatives libres, leurs usages et les communautés dynamiques qui y sont liées ( associations mais aussi entreprises via un forum entreprises, co-organisé avec le PLOSS-RA). Bien entendu, il y sera aussi question de communs. Les masterants et doctorants sont aussi les (très) bien venus !

L’objectif est de partager différents aspects du libre et des communs, allant par exemple du logiciel libre (Linux, Firefox, etc.) aux espaces communs gérés collaborativement (Wikipedia, OpenStreetMap)

Ça se passe au bâtiment Nautibus sur le campus de la Doua, ce samedi 10 novembre à partir de 10h.

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Campus du Libre, bâtiment Nautibus Campus de la Doua

J’y animerai un atelier sur Zotero et les outils libres de gestion de références bibliographiques (surtout Zotero à vrai dire; l’idée de départ était de m’adjoindre un ninja LaTeX, mais ce sera pour la prochaine fois).

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C’est une chance de pouvoir parler d’un logiciel de gestion de références bibliographiques (Chut ! Entre nous il paraît que c’est en fait un assistant personnel de recherche 😉 Un peu comme un Jarvis pour la recherche…?) à côté d’ateliers aux sujets aussi évocateurs que Wikipédia, Open Street Map ou encore Blender. Je remercie ici les organisateurs (retrouvez leur noms sur le site web.
L’idée de proposer un atelier Zotero m’a paru évidente : c’est un outil qui peut finalement être central dans la vie universitaire, de l’étudiant au chercheur, permettant de gérer bien plus que des références. Hors, dans un mouvement d’ouverture des sciences toujours plus présent (voir ici pour un beau discours, ici du tout chaud tout neuf, par exemple) il est plus que jamais essentiel de sensibiliser et former à des technologies ouvertes (libres, utilisant des standards ouverts et documentés notamment) dans le « workflow » de la recherche (d’ailleurs il y a même un Mooc pour ça en ce moment ;-)).
Je souligne désormais systématiquement dans mes formations (sans reprendre tous les arguments de la page Why Zotero dont je vous recommande la lecture (traduite par la team du blog Zotero francophone ici) ce point.

L’occasion aussi peut-être de motiver les troupes à participer à la communauté Zotero autour de la documentation utilisateur (wiki), des blogs (dont Zotero Francophone auquel je contribue modestement), des styles CSL et bien d’autres choses encore !

Si vous venez, vous pourrez également retrouver Anne-Gaëlle Gaudion (BiblioSmart, et team Doc@Lyon) pour une présentation des ressources libres pour les PirateBox.

Viendez !

Ouvrir ou fermer les flux, telle est la question…

J’en avais eu marre. Juste assez.

Et, après x années de partage de ma veille sur les réseaux, d’abord via les outils de social bookmarking (ici fût un temps, puis là) et de ma biblio (ici d’abord, et finalement là bien entendu) ou des deux (ça devenait compliqué mais c’était super chouette ici), j’avais fermé les flux.

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Et ouai, même que si.

 

Et, croyez moi, pour quelqu’un qui a formé aux flux rss, au partage de signets, durant l’explosion du « web 2.0 », ça faisait mal.

Moi, les flux, j’y crois à fond, depuis longtemps; on peut faire des choses vraiment sympa avec des flux d’ailleurs, pour peu qu’on y soit habitué, ou juste qu’on fasse des liens entre divers éléments (« qu’on soit un hub luttant contre les silos » serait une belle image aussi, mais de loin trop prétentieuse) :

Mais, que voulez-vous, il y a un moment, à force de n’avoir aucun retour tangible, sinon de la communauté et des réseaux, et de constater indice après indice qu’en même temps certains y étaient branchés en continu. Bref.

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Cela a été simple, et rapide :

  • sur Diigo.com qui me sert depuis avril 2009 de plateforme de centralisation de ma veille, j’ai annulé publication du flux RSS en désactivant « Enable RSS feed for both public and private items« ,
  • sur le bookmarklet Diigo toujours, l’option « privée » était la norme désormais pour chaque signets envoyé dans les nuages,
  • sur Zotero, réservoir de ma biblio (lue ou pas), j’ai passé ma bibliothèque en privée.

Bon, je suis revenu sur certains points, puis j’ai replongé #modeyoyo…

Oui, je sais, c’est mal. Ou alors plutôt « on s’en balance de tes états d’âmes ». Right.

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Le sad Keanu spéciale dédicace à @neuromancien

Le souci, c’est que quand on forme à l’identité numérique (depuis un certain temps), à la veille (notamment de futurs collègues conservateurs et bibliothécaires à qui l’on parle de méta-veille), des chercheurs aux identifiants pérennes et aux différentes options de gestion-valorisation et interconnexion de leur présence numérique, etc, cela pose quelques petits soucis (à minima : on passe pour un schizophrène; ceci dit c’est une façon de se couler dans la masse d’une certaine façon).

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Dilème du veiller-formateur : donner à voir ses flux, pour donner l’exemple…ou pas

Bien sûr, j’ai continué à diffuser (un peu) et à retwitter (beaucoup plus) sur Twitter, Pour le réseau, et pour les mèmes et les #hashtag. Mais bon, tout le monde vous dira que Twitter, ça n’est pas sérieux. Par contre le gros avantage des tweets, c’est le côté public (très visible plutôt; ça peut d’ailleurs aussi devenir un problème) et horodaté (oui, des bookmarks et des réf. zotero aussi; mais c’est beaucoup plus obscur, on peut moins facilement pointer directement via un permalien, les « intégrer », etc).

Et puis, zut, comme il faut aller de l’avant, que l’on y croit (si, si, finalement; ça paraît comme ça, mais j’y crois malgré des moments de découragement), que les parasites ne sont qu’anecdotiques pour un zébu broutant nonchalamment dans les pripris guyanais en regardant décoller les fusées (allégorie inside: je ne pense pas avoir de cornes, mais incarner de plus en plus le rôle d’un ruminant uniquement témoin des innovations lancées ici ou là, tout en haut vers l’infinie et au-delà), et qu’il faut surtout plus qu’avant tenter de démontrer par le faire plutôt que par le dire, qu’il est très pratique de proposer une URL vers un marqueur Zotero groupant des références de sa bibliothèque à la fin d’un diaporama en complément d’une mini-biblio, parce qu’on veut pouvoir faire la même chose pour des bookmarks, présenter un profil homogène via son Orcid (qui peut signaler différents comptes au-delà des publis), se simplifier la vie avec IFTTT, etc, que fermer est décidément totalement contre-nature pour un formateur et ampute une partie de ses pratiques voir de sa façon d’appréhender son « rôle » en tant que professionnel de l’IST, et bien…on ouvre.

Et finalement c’est compliqué de chercher à promouvoir une approche stratégique de la veille en BU, une certain forme d’organisation apprenante, avec des flux volontairement fermés.

J’ai donc ré-ouvert mes flux.

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